Avez-vous eu des difficultés à table avec votre enfant qui dit NON à tout ce que vous lui proposez ?
Pensez-vous que votre enfant a une hyper sélectivité sur des aliments ?
Sentes-vous à bout de forces face à un refus catégorique de votre enfant à toute sorte de nourriture avec sa bouche fermée, ses pleurs et ses cris ?
Vous n’êtes pas les seuls parents faisant face à ces troubles qui deviennent très courants : environ un enfant sur 4 est concerné par les TOA en France.
Quelle est la différence entre la néophobie alimentaire et les TOA ?
La néophobie alimentaire est très courante vers l’âge de 2 ans et puis à nouveau 4-6 ans durant la période de laquelle votre enfant cherche à s’affirmer et apprend à dire NON à tout…et peut et peut ne plus accepter un aliment alors qu’il/elle l’a adoré manger. Cette phase de la néophobie alimentaire est passagère et disparaitra avec l’âge.
Les TOA sont plus complexes : l’hypersensibilité ne se limite pas à des produits alimentaires, mais aussi sur des objets non alimentaires qui peuvent impacter ses organes sensoriels : toucher, vue, odorat, ouï, goût.
Et ils continuent à persister au-delà de la petite enfance. Dans mon cabinet, de nombreux patients adultes ont révélé de symptômes évocateurs des TOA qui n’ont jamais être diagnostiqués pendant leur enfance.
Signes évocateurs des TOA
Si votre enfant manifeste :
· Le signe de ne pas vouloir prendre la nourriture dans la bouche qui reste fermée
· L’hypersensibilité à des objets non alimentaires (tels que certains types des habits, des bruits, des odeurs)
· La répulsion à la saleté de ses pieds, de ses mains
· Le refus de manger des produits alimentaires qu’il/elle ne connaît pas
· Les aliments qu’il/elle peut manger dans une journée sont très limités ou peu variés
Quelles sont les causes des troubles de l'oralité alimentaire ?
L’origine des TOA peut être distinguer par les phénomènes organiques et psycho-affectifs :
· Problème mécanique pouvant engendrer un trouble de déglutition associée à toute atteinte neurologique pouvant provoquer une malformation oro-faciale qui nécessite une évaluation et la prise en charge médicale
· Refus volontaire suite aux souvenirs négatifs qui engendrent un dérèglement de la faim et de la satiété, une alimentation inadaptée pouvant susciter un rapport avec la nourriture disharmonieux.
Les souvenirs négatifs peuvent être le vécu de l’enfant ayant connu une intervention avec la sonde naso-gastrique qui perturbait l’ingestion de la nourriture et la déglutition depuis la naissance.
L’autonomisation de l’enfant lors de la diversification alimentaire dès l’âge de 5-6 mois, l’attachement mère-enfant en période périnatale, la quantité et la qualité de la nourriture proposée à l’enfant peuvent être déterminants pour favoriser le terrain des TOA.
Qui puis-je consulter pour mon enfant ayant les TOA en suspect ?
Le diagnostic peut être posé par un orthophoniste. Des séances de désensibilisation alimentaire peuvent être effectuées par un diététicien formé pour aider votre enfant à élargir le choix des aliments visant à une désensibilisation alimentaire alors que si l’enfant peut être suivi par un orthophoniste, ce dernier peut le prendre en charge sur un aspect non alimentaire.
Les séances peuvent porter sur un éveil sensoriel en utilisant des objets non alimentaires ou alimentaires, des outils pouvant aider l’enfant à s’ouvrir progressivement vers l’acceptation et le désir de rencontrer des nouveaux aliments qui restent pour la plupart un gros blocage.
Il est ainsi important de renouer un rapport sein avec la nourriture pour que l’enfant retrouve le schéma passant de la succion à la déglutition, à la satiété corporelle (avec son estomac rempli) et à la satisfaction qui mène à un plaisir. Grâce à divers outils menant à un changement comportemental en diététique durable, j’accompagne votre enfant et sa famille afin de retrouver une relation harmonieuse avec son alimentation.
L’enfant atteint des TOA peuvent avoir une corpulence normale ou souvent en maigreur. Il est très important de veiller sur leur état nutritionnel et d’évaluer ses apports protéino-énergétiques, protidiques et lipidiques à savoir si votre enfant n’a pas de déficits nutritionnels. En cas de l’ARFID (avoidant restrictive food intake disorder) qui s’explique par l’insuffisance alimentaire chronique qui ne couvre pas le besoin de l’enfant, il faudrait être suivi par un diététicien et son pédiatre pour la prise en charge sans tarder.